Précarité et remédiation cognitive
à Marseille, le 24 septembre 2021
La remédiation cognitive favorise le rétablissement des personnes ayant des troubles mentaux. Mais cette technique est-elle vraiment accessible à tous ? Comment la rendre plus largement accessible ? Ce sont les questions auxquelles répondra le 13ème Congrès en ligne de l’Association Française de Remédiation Cognitive (AFRC), organisé en partenariat avec l’AP-HM, Réhab Sud (centre référent PACA pour la Réhabilitation psychosociale orientée Rétablissement) et l’équipe de psychiatrie de rue MARSS.
La remédiation cognitive en bref
La remédiation cognitive est un ensemble de soins déployés en psychiatrie visant à améliorer les processus cognitifs - attention, mémoire, fonctions exécutives, cognition sociale et méta cognition – de telle manière que les bénéfices se généralisent et se maintiennent dans la durée. Elle recourt à des procédés rééducatifs qui visent des objectifs concrets directement utiles aux personnes dans leur vie quotidienne : autonomie, vie sociale, accès/maintien dans l’emploi ou dans les études, loisirs… L’efficacité de la remédiation cognitive est attestée par de nombreux travaux scientifiques ayant un haut niveau de preuves à l’international.
Rendre la remédiation cognitive plus accessible
Si la remédiation cognitive est désormais régulièrement proposée dans les services hospitaliers psychiatriques, cette approche thérapeutique gagnerait à être plus largement accessible à d’autres publics (précaires, migrants, patients en addictologie…) et dans d’autres contextes, notamment au domicile des personnes ou en centres d’hébergement. Comme l’évoquera Vicki Stergiopoulos à l’occasion du Congrès, ces soins déployés à domicile peuvent beaucoup aider les personnes en logement à se rétablir par exemple.
Tour d'horizon de la journée
Les nombreux experts qui interviendront lors du Congrès de l’AFRC qui sera rediffusé en ligne en direct le 24 septembre 2021 tenteront d’évaluer l’impact de la précarité sur les facultés cognitives des personnes et d’identifier des moyens d’agir. Il y sera question des dispositifs d’accompagnement et d’accès au logement de type « Un Chez-Soi d’Abord » qui intègrent la remédiation cognitive pour améliorer leur efficacité. Nous verrons que les personnes les plus précaires atteintes de troubles psychiatriques sévères bénéficient plus des dispositifs d’accès à l’emploi grâce à des programme comme celui d’IPS (Individual Placement and Support). S’intéresser à la précarité c’est aussi poser la question des inégalités sociales de santé et de l’accessibilité à tous : le succès actuel de « l’aller-vers », approche issue des équipes mobiles de psychiatrie de rue auprès des plus précaires, en est la preuve. Seront enfin évoquées les personnes ayant des besoins élevés et spécifiques comme les personnes migrantes (santé mentale, intégration des différences culturelles dans les programmes de psychoéducation…) ou sans-abri, ou encore les personnes atteintes de troubles cognitifs liés à l’alcool.
Quand ?
9h15 - 18h00
Où ?
Centre culturel Coco Velten
16 Rue Bernard du Bois, 13001 Marseille