Chikungunya, dengue et zika
Données de la surveillance renforcée en France hexagonale 2024
La surveillance de la dengue, du chikungunya et du zika est basée sur la déclaration obligatoire. Du 1er mai au 30 novembre de chaque année, pendant la période d’activité des moustiques vecteurs cette surveillance est renforcée avec des investigations de chaque cas et mise en place d’action de prévention en lien avec les Agences régionales de santé (ARS) et les opérateurs de démoustication (voir dispositif de surveillance et partenaires).
Cas importés de dengue, chikungunya et Zika en France hexagonale
Du 1er janvier au 30 avril 2024, ont été notifiés par la Déclaration Obligatoire (données non consolidées) :
- 2 166 cas importés de dengue dont 82% contractées en Martinique ou en Guadeloupe et 5% en Guyane, départements où sévit une épidémie importante. Lors des 5 dernières années, le nombre moyen de cas importés de dengue signalés par déclaration obligatoire était de 128 entre le 1er janvier et le 30 avril.
- 5 cas importés de chikungunya.
- 2 cas importés de zika.
Du 1er mai 2024 au mardi 18 juin 2024, ont été identifiés en France hexagonale :
- 601 cas importés de dengue, dont 520 dans les départements où l’implantation d’Aedes albopictus a été documentée ; 60% des cas (366/601) revenaient de Guadeloupe ou Martinique ;
- 2 cas importés de chikungunya (n=2 dans les départements colonisés par Aedes albopictus) ;
- 1 cas importé de Zika (n=1 dans les départements colonisés par Aedes albopictus).
Episodes de transmission autochtone de dengue, chikungunya et Zika
La détection d’un cas de dengue, chikungunya ou Zika donne lieu à des investigations épidémiologiques et entomologiques pour déclencher rapidement des mesures de lutte antivectorielle et ainsi limiter le risque de transmission locale du virus. Lorsqu’un cas autochtone est identifié (personne n’ayant pas voyagé récemment en zone de circulation des virus, s’étant contaminée localement), les mesures de lutte antivectorielle sont renforcées avec la réalisation de deux traitements adulticides de démoustication dans un périmètre élargi (300 m). Une recherche active de cas est également mise en œuvre autour des foyers de cas autochtones, pour déterminer l’étendue de la transmission locale et ajuster le périmètre du traitement de lutte antivectorielle si nécessaire. Cette recherche active est réalisée conjointement par Santé publique France et les agences régionales de santé concernées. Elle repose sur la sensibilisation des professionnels de santé des secteurs concernés et de la population générale, et sur des enquêtes en porte-à-porte dans le voisinage des cas connus pour identifier d’éventuels autres cas. Des mesures adaptées de sécurisation des produits issus du corps humain (sang, greffes…) sont également mises en œuvre.
Au 25/06/2024, aucun épisode de transmission autochtone n’a été détecté.
Situation en Europe
Les professionnels de santé au centre du dispositif de prévention et de surveillance épidémiologique
Les professionnels de santé ont un rôle important à plusieurs niveaux dans le dispositif de surveillance et de contrôle des arboviroses, notamment par :
- la diffusion de messages de prévention individuelle à leurs patients, notamment les bons gestes pour éviter les piqures de moustiques ;
- le diagnostic et la prise en charge des patients atteints de ces infections ;
- le signalement des cas aux agences régionales de santé (ARS) qui permet le déclenchement des investigations, guidant les mesures de démoustication.
- En cas de foyer(s) autochtone(s), les signalements permettent également la mise en place des mesures de sécurisation des produits d’origine humaine.